Expostitions

Velasquez 1599 - 1660

José Ortega y Gasset dans une monographie consacrée au plus grand peintre espagnol définissait ainsi Velasquez : « le peintre merveilleux de la laideur ». Oui Velasquez a su transcender la férocité et la laideur d'une époque cruelle, un siècle de fer, un temps terrible pour l'Espagne comme pour l'Europe. Guerres, épidémies, faim, misère extrême d'un peuple, d'un pays qui, en dépit d'un essor intellectuel et littéraire brillant, entrait dans un lent processus de décadence. Un pays sous la coupe une religion implacable – les autodafés étaient monnaie courante -, une foule famélique, une noblesse arrogante, un souverain qui fut l'ami du peintre, certes, mais qui fut aussi si léger, si incompétent dans son métier de roi, tel fut l'environnement d'un des plus grands génies occidentaux.